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L'histoire du Royaume d'Espagne

Posté par Turenne le 17 juillet 2024 à 14:23, modifié le 01 octobre 2024 à 22:35
Récit 📝

Turenne

El Regente del Rey

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Avant propos 
Ce format, plus rarement utilisé que la fiche pays pour laquelle nous avons déjà dédié une discussion, rend compte de manière RP l'histoire d'un pays, histoire qui pour le grand bien du serveur participait aussi de son RP général. Nous le répétons encore et toujours, le RP tend à s'affadir, cette histoire a donc aussi pour projet de revivifier cette dernière de nouveau. Bonne lecture.


Chapitre I : La Forteresse Espagne

Il n'est pas aisé d'écrire l'histoire de notre Royaume, car si bien des anciens ou des familles aristocrates transmettent, ou bien par leurs existences même témoignent des mythes fondateurs de notre pays, l'origine de celui-ci demeure plutôt obscure. Même l'étymologie de son nom est sujette à débat : l'Espagne, pays des forges ou terre des lapins ? Il est vrai que nos ancêtres trouvèrent en ce pays des ressources minières considérables, or il est aussi vrai que nos terres furent connues pour la quantité de lapin qu'elle regorgea, et qu'elle regorge toujours d'ailleurs. Ce dont nous au moins sommes sûr c'est que le nom de notre pays provient du latin Hispania et que par facilité nous pouvons traduire par "pays du couchant (par rapport à Rome)". Pourquoi s'attarder sur la signification du nom Espagne ? Un tel pourrait rétorquer très justement que les mots évoluent, et que quand bien même l'Espagne pourrait signifier la terre des lapins ou le pays des forges ou que savons-nous encore, son nom enhardi par les siècles deviendrait à lui seul une unique signification, c'est-à-dire une idée, une patrie, un sens : l'Espagne c'est simplement l'Espagne.

Néanmoins, d'après l'origine de nos familles aristocrates et nos sources historiques, nous sommes certains de l'origine romaine de notre patrie. Ô Hispania ! Pays du couchant ! Ta terre n'a-t-elle pas attiré les Romains pour ses richesses et son gibier ? Et cela sans compter la forteresse qu'elle représente ? Ce massif géographique, cette avancée proéminente en Méditerrannée ne te donne-t-elle pas, comme une insolence sur le reste du monde, un destin unique ? Regardons la forteresse qu'est l'Espagne, et nous pourrons y distinguer les graines d'une future puissance mondiale.

Mais revenons. Les premiers Romains d'Italie se sont installés dans les hautes terres de la Castille, ce que nous appelons nous la Meseta Central, en simple colon. Richesse et espoir les commandèrent et le doux climat les rassurèrent. Peu à peu ils s'installèrent, longèrent les fleuves, les côtes, revinrent aux endroits d'où ils avaient accosté depuis Rome, et ce faisant, débutèrent la longue ethnogénèse du peuple espagnol. Les Romains et les peuplades autochtones produisirent un nouveau peuple, une nouvelle langue, comme un mélange salutaire entre discipline latine et labeur autochtone. Ce peuple, ce sont les Espagnols.

Nous reviendrons plus tard sur le rôle des grandes familles des propriétés agricoles de la Castille dans la fondation du Royaume, car fondamentalement, ces grandes familles d'alors sont les familles aristocratiques d'aujourd'hui. Entre-temps, alors que les organes du pouvoir s'organisèrent et que la société espagnole fit surface, l'État romain s'effondra et nos contrées perdirent les privilèges qui les liaient à Rome. Laisser sans pouvoir central, les seules autorités qui demeuraient et qui justement étaient en train de devenir naturellement des autorités, prirent la place du premier. C'est alors que la question fondamentale se posa : quel régime pour le peuple espagnol alors en pleine formation ? Nos historiens notent à raison l'absence d'inimitié que ce nouveau peuple avait pour la monarchie, ce qui d'ailleurs était une particularité de l'Hispanie romaine, cette contrée n'avait jamais eu son Tarquin le Superbe, elle n'a jamais eu sa révolution et la détestation que les Romains d'Italie portèrent à l'endroit de la monarchie. Au contraire, les Romains d'Hispanie, c'est-à-dire l'aristocratie espagnole en formation vous l'aurez compris, était plutôt pour, et en réalité les circonstances du moment exigeaient un pouvoir stable et fort. Ainsi les aristocrates se réunissèrent en parlement et la chose fut faite : le Royaume d'Espagne vit jour, il ne restait plus qu'à décider de son roi...


Chapitre II : Quel roi pour l'Espagne ?

Évidemment cela serait simpliste de dire que les débats ne furent pas sans embûches, car bien que l'envie de la monarchie était unanimement partagée, il n'en reste pas moins que les dissensions portèrent sur la nature même de celle-ci. Et certes nous disions que l'aristocratie espagnole n'avait pas cette inimitié que leurs parents d'Italie avaient pour ce régime, toutefois la crainte d'un tyrannie demeurait quelque peu. Sur les fondements de l'État romain, les aristocrates espagnols proposèrent le régime suivant : un roi, symbole du pays, figure paternelle et premier parmi ses pairs, lequel dévouerait ses pouvoirs, du moins une partie de ses pouvoirs à une figure ressemblant peu ou prou à un premier ministre ou un maire du palais. Cette dernière figure devra être entouré de ministres afin de l'aider dans ses prérogatives. De plus, un parlement rassemblant toute la fine fleur de l'aristocratie espagnole devra se tenir irrégulièrement, au bon vouloir du roi, déjà pour contrebalancer les pouvoirs importants du roi et de son premier ministre, ensuite pour délibérer sur les affaires du pays. Enfin, les aristocrates espagnols optèrent pour un État minarchiste, c'est-à-dire un État dont la légitimité est enserrée par des limites strictes : il n'assure que les fonctions régaliennes et les sujets jouissent d'une liberté totale. Ces derniers, par force du temps, appelleront cette liberté la coutume ou encore la tradition. L'Espagne est un pays libre au dedans et au dehors.

Le dernier débat porta sur la personne du roi, qui sera le roi ? Les yeux se jetèrent presque naturellement sur la famille de Trastámara et son chef Alphonso (@Daeron), un homme riche et robuste, l'un des plus influents des aristocrates et surtout représentant de la famille la plus ancienne de la Castille agricole. D'après les mythes, ses ancêtres auraient combattu la tyrannie à Rome, et ce faisant les aristocrates pensèrent que sa complexion le prédisposait à la mesure et la pondération. Ils n'avaient point tort. Ce chef devint le premier roi d'Espagne sous le nom d'Alphonso I de Trastámara. Presque aussitôt, il appela au pouvoir un de ses parents, lui aussi issu d'une vieille famille romaine, Enrique de Asturias (@Turenne).


Chapitre III : Enrique de Asturias

Le roi Alphonso I nomma immédiatement et dans la foulé un personnage lui aussi pressenti aux affaires nobles de la politique et de l'État. Enrique de Asturias (@Turenne), de son nom, est le chef d'une des branches de la famille royale. Comme son patronyme l'indique, sa famille et lui sont des Asturies, une région au nord de l'Espagne et qui fut colonisé tardivement par les Romains, et vous devinez aisément que lui aussi est de subtrat Romain. L'histoire raconte que cette famille s'est fait maître de cette région, prenant par la même occasion son nom, car les richesses abondaient et que le climat n'accablait pas le corps et l'esprit, surtout en été. L'Espagne est un pays chaud, ne n'oublions pas. Enrique de Asturias est un homme reservé, volontiers affable néanmoins, il est de ces esprits calmes mais implaccables, un véritable père pour ses concitoyens et un tyran brutal contre ses ennemis. Rien ne l'intéresse plus que le bien de ses semblables, de l'Espagne et de son roi. On dit également qu'il aime beaucoup les fleurs, sans doute un détail futile, mais la fleur ne rayonne-t-elle pas de ses couleurs les honnêtes hommes accablés par la vie ? Passons...


"Le discours sur la politique générale de l'Espagne" est le nom que l'on donna à l'intervention d'Enrique de Asturias devant l'assemblée des cortès suite à sa nomination par le roi. Cette assemblée chamboulée, exaltée, excitée devant ce moment historique, devant elle-même car prenant conscience de son propre rôle, laissa la silence prendre place. Les cortès s'assirent. L'on vit Enrique de Asturias s'avancer, la posture grave, il monta les escaliers donnant sur le pupitre. À ce moment-là nous voyions que lui, et nous, attentifs tous que nous étions. Nous entendions les cigales à l'extérieur, les fenêtres de l'assemblée étaient ouvertes, que ça les cigales, dans ce silence sacré c'était l'Espagne que nous entendîmes ! En se tournant du côté du roi il prit la parole :

"Sa majesté, puis il se redressa devant l'assemblée, chers nobles, chers frères...

La marche de l'histoire est implacable, parfois cruelle, et même imprévisible. Devant la Providence nous sommes tous témoins des affres auxquels notre jeune peuple - tout juste jeune ! - semble répondre avec la plus grande des résiliences. Or il ne suffit pas d'être simplement résilient, autrement nous sommes condamnés qu'à subir les desseins que l'ordre des choses à décidé pour nous et pour notre très chère Espagne. Oublions momentanément, chers frères, la définition tout à fait banale, et je dirais même insipide, que nous avons tous et très sommairement de la politique. Je ne crois pas que la politique ne soit que l'affaire de la cité, un art de dirigé comme on aura l'art de sculpter ou de composer. En revanche je crois que la politique est une capacité, la capacité de rompre pour être plus clair. Oui, la politique c'est rompre. Rompre, sectionner, décapiter les situations désavantageuses et les malheurs inopportuns au profit d'une grâce prochaine et d'une espérance retrouvée, c'est l'idée que je me fait de la politique. Faisons le deuil de l'État romain mes frères ! Il ne demeure plus que nous et notre péninsule montagneuse, nous sommes seuls et c'est pourquoi nous devons plus que jamais nous unir. Bâtissons la Forteresse Espagne ! Ne soyons point effrayés devant l'avenir qui, je le veux bien pour certains, se présente comme un fantôme qui nous hante. Je ne nie pas cette circontance fort contraignante et qui nous accable. Alors que nous aurions pu bâtir dans la plus grande des minuties notre État, voilà que le temps nous presse. Faisons le bond en avant chers frères, tel l'oisillon qui s'élance pour la première fois d'une falaise, il faut bien que nous nous lançions aussi ! Si nous nous lançons pas, nous serons poussés, mais qui nous poussera ? Dites-moi, chers frères, qui nous poussera si nous ne tentions pas ce bond salutaire ? L'Espagne n'attend pas. Sa majesté le roi a jugé bon me nommer pour conduire les affaires de l'État ; quel État voulons-nous ? Vous voyez en moi un homme d'État fort et capable, je vois ici la nécessité d'un pouvoir fort et capable et pour ainsi dire âpre. Tout pouvoir fort est nécessairement âpre, et cette âpreté est précisement ce qui nous enracinera dans ces profondeurs défiant les siècles ! Oh oui l'Espagne est une forteresse, mais c'est aussi un arbre, un futur vieil arbre majesteux et dont l'ombre aura sur nous comme un effet de sérénité : celle de la paix dans la grandeur. Mais cessons de deviser sur ces définitions et sur ces espérances, nous devons tous mettre au profit notre labeur afin qu'adviennent précisemment ces espérances. Mettons en branle la machine infernale qu'est l'Espagne, construisons et développons, inventons et innovons. Poussons inlassablement jusqu'au soleil fier, et nous serons aussi fiers, car le destin de l'Espagne est glorieux, et je ne parle pas au conditionnel, je sais que ce destin est glorieux, je le sens, je sais que notre peuple et nous-mêmes seront amenés à guider les hommes. C'est inéluctable, chers frères, le monde devra désormais traiter avec l'Espagne ! Nous voulons pour nous, que pour nous, l'Espagne et son roi, la puissance, la richesse, l'élégance dans l'abondance, l'humilité dans l'hybris. Nous voulons cela, un peuple en paix, craint et adroit, et ce peuple à un nom : ce sont les Espagnols !

Vive le roi et vive l'Espagne !"

L'assemblée fut en liesse à la fin du discours, les cortès acclamèrent ce qu'ils nommèrent désormais le Régent. Cette dénomination à le goût de la rassurance, le Régent c'est celui qui veille sur ses frères comme un bon père de famille. Sous l'autorité du roi et de son régent, l'Espagne peut désormais donner le cap.


Chapitre IV : Le Régent et ses ministres

(à suivre)

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Turenne

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Posté le 18 juillet 2024 à 11:22

Up 18/07/2024 : Ajout du Chapitre II.


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Ce message de Turenne a été supprimé par le 01 janvier 1970 à 01:00 et il n'est plus visible.

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Turenne

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Messages postés : 36

Posté le 01 octobre 2024 à 22:37

Up 01/10/2024 : Ajout du Chapitre III


Anciennement MrLuigi714, joueur NG depuis février 2015

Ce message de Turenne a été supprimé par le 01 janvier 1970 à 01:00 et il n'est plus visible.

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