[Doomkane] Cinquante nuances de jaune, Tome I Chapitre 2

Chapitre II - Le Complot

Dans les rues de la ville lumière, les nouvelles étaient arrivées et le peuple effaré lisait les affreuses nouvelles du journal. Personne ne remarquait qu'un homme encapuchonné se promenait discrètement dans la ville. Il semblait se diriger vers le quartier mal famé du port. Les grandes avenues haussmanniennes laissaient place à de petites ruelles sombres. Ce quartier semblait ne jamais avoir changé. C'était ici que les vieilles personnes pauvres venaient mourir dans l'oubli et dans la faim, c'était aussi ici que les organisation criminelles se réunissaient, mais c'était surtout un endroit abandonné de la police. Cet étrange homme se dirigeait donc vers un immeuble abandonné. Les vitres brisées, des mauvaises herbes dans les murs, et des fissures dans la pierre faisait passer cet édifice en un bâtiment banal du quartier. Il s'avança vers la porte, qu'il eut un peu de mal à ouvrir, vu que les gonds de celle-ci étaient rouillés, et entra dans l'immeuble. L'intérieur n'était pas mieux, le plafond semblait pouvoir céder à n'importe quel moment, les escaliers étaient en ruines, et le carrelage inexistant laissait place à une végétation abondante. L'homme se dirigea tranquillement et sans hésitation vers la salle qui se trouvait à sa gauche. Dedans, la poussière était omniprésente sur tous les meubles. Enfin, si on pouvait appeler cela des meubles. Une table en bois habitée par une colonie d'araignées se trouvait au milieu de la salle ; sur les côtés, il y avait des vestiges de plusieurs armoires en ruine. Il y avait cependant une commode ou reposait une lampe qui était propre, comparée aux autres objets de la pièce. Il s'avança vers elle, enjamba une chaise renversée et tira sur le fil qui permettait avant d'allumer la lampe. Le sol trembla et une porte dérobée qui donnait sur un escalier souterrain s'ouvrit devant lui. Une torche à la main, il commença sa descente aux enfers, marche après marche, escalier après escalier. Après une ou deux minutes, il arriva dans une salle spacieuse éclairée par un grand feu surmonté d'une somptueuse cheminée. Une immense table remplie de mets raffinés et somptueux occupait le milieu de la pièce. Des tapis brodés avec des laines riches et rares recouvraient le plancher de la pièce et des bibliothèques occupaient les quatre murs. Au bout de la table se trouvait plusieurs fauteuils. L'un était occupé par une personne qui ne laissé entrevoir que son chapeau et la fumée de son cigare. Une autre personne était présente. Celle- ci se trouvait à côté de l'homme au cigare mais portait aussi une capuche : - Alors ? dit la personne assise sans même se retourner - Le plan s'est déroulé comme prévu, répondit celui qui était nouvellement arrivé, seul le chef c'est échappé, les autres sont soit morts, soit prisonniers. - Bien, fort bien. Tout se passe comme je l'avais imaginé. Sur qui se portent les soupçons ? - Pour l'instant personne, Maître. Mais les alliés du Brésil ne vont pas tarder à se manifester. - Passons à la phase deux. - Bien, Maître. Il repartit par où il était venu en remontant les escaliers. Une question résonnait dans sa tête. Qui était l'autre personne encapuchonnée à côté de son Maître ? Il s'arrêta de gravir les marches. Il pensait à toutes les solutions possibles. Fatigué, il abandonna son idée d'espionner son maître et reprit sa marche pour vite rentrer chez lui et dormir. Demain allait être une longue journée. - Penses tu qu'il est fiable ? demanda cette étrange personne à son maître - Ne t'en fais pas, Kazath, je sais très bien que Raxor Game est digne de confiance. Il faut juste le garder à l’œil. - Je m'en charge, répliqua elle. Elle s'agenouilla devant son maître, le salua et emprunta elle aussi l'escalier. Elle remonta par la petite porte dérobée, sorti du bâtiment pour débouler dans la ruelle. Elle tourna la tête à droite, puis à gauche et aperçut Raxor Game dans le coin de la rue. Elle se précipita avec légèreté et discrétion vers celui qu'elle devait surveiller. Dans tout Paris, à travers la foule, en longeant les maisons, elle le suivit jusqu'à son appartement. Simple, discret et commun, l'immeuble ne dépassait pas les vingt mètres de haut. En brique, il semblait beaucoup plus solide et récent que celui du quartier du port. Il monta au deuxième étage, suivi de loin par Kazath qui faisait tout pour ne pas être repérée, et entra tranquillement dans son appartement, comme si rien ne s'était passé. Elle écouta à la porte pendant trente bonnes minutes avant de conclure qu'il s'était endormi. Kazath décida donc de faire de même et de rentrer chez elle pour se préparer à continuer son travail demain.

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Les braises encore fumantes, les cadavres encore saignants, le Brésil était calme. Calme qui ne dura pas très longtemps. "Dépêchez vous de débarquer le matériel ! hurla Ethyel, C'est pas parce qu'ils vivent en Amérique et nous en Asie que nous ne devons pas les aider !" Le petit énergumène s'excitait sur le bateau si bien qu'il aurait pu le faire chavirer si il y avait eu un peu plus de vent. Appartenant au Népal, Ethyel avait été mandaté par l'ONU pour aller voir si il y avait des survivants et pour enquêter sur cette mystérieuse affaire. Il était l'homme à tout faire de l'ONU. Au moindre souci, il était envoyé pour tout régler. Batailles, investigations, sauvetage d'espèces en danger... il excellait dans tous les domaines. Sous ses ordres, les humanitaires s'activaient. La main sur son fourreau, il se demandait qui avait bien pu faire cela. Lui qui avait tout vu, il ne reconnaissait absolument aucune trace qui lui permettait de comprendre. Il se promena dans les ruines et à sa grande surprise ne trouva personne en vie. Un massacre, un carnage, une boucherie... les mots ne lui venaient pas à l'esprit pour décrire ce qu'il s'était passé. Il ferma les yeux, reprit son souffle et se concentra sur sa mission. Les maisons n'étaient pas endommagés, ce qui laissait supposer qu'il n'y avait pas eu de siège. Les murailles n’étaient pas jonchées de corps, ce qui rendait improbable l'idée d'un assaut par les murs. Les bateaux n'étaient pas coulés, et aucun tunnel n'avait été trouvé. L'attaque avait donc certainement été fulgurante et imprévisible. Ce qui l'étonna encore plus, c'est qu’aucun attaquant n’était mort. l'absence de cadavre de ceux qui avaient attaqué. En effet, des traces de bataille, donc théoriquement des morts des deux côtés, ont été trouvées partout ; mais il n’y avait que des brésiliens morts . Cela devenait vraiment de plus en plus étrange. Les coffres n'avaient pas non plus été pillés. Pourquoi donc venir tuer tout le monde et repartir sans rien prendre ni même laisser ? Cela avait été comme une tornade. Ethyel ne comprenait rien. Pour la première fois depuis le début de sa carrière, son rapport allait être vierge. Aucun témoin, aucun indice apparent. Il allait devoir se débrouiller sans rien pour faire éclater la vérité. Il décida que d'aviser cela après une bonne nuit de repos permettrait de mieux se concentrer. Mot des auteurs : Merci beaucoup pour vos retours et votre ouverture d'esprit sur notre travail ! Ce topic est une reprise de l'ancien forum, topic d'origine rédiger par Doomkane.