Affaire 2281 dossier pays référant du tchad

Je me souviens comme si c'était hier des premiers pas qui m'ont amenés sur ces terres que je considère désormais miennes. Ce furent des pas lourds, dans le sable brûlant du Sahara, dans une marche longue, très longue. Mon avion était perdu en plein désert, et cela faisait plusieurs jours que j'errais sans but, ayant abandonné tout espoir d'être secouru ou même de retrouver un jour la civilisation.

Au 10ème jour, je pensais avoir définitivement perdu la raison. Au détour d'une dune, il me donna à voir un spectacle saisissant. Un immense bâtiment se dévoilait lentement à moi, puis un second, puis une route et enfin, une ville entière était apparu devant mes yeux. J'avais appris par cœur toutes les cartes de la région bien sûr, et aucune civilisation de cette ampleur n'était mentionné sur aucune d'elle. Intrigué, je décida quand même de m'y aventurer, espérant que ce n'était pas l’œuvre d'un mirage particulièrement réaliste.

Alors que je longeais les grandes allées de la cité, je fut arrêté par deux gardes, qui me firent comprendre que les étrangers devaient se présenter aux autorités. Confus, je me suis confondu en excuse et ai entrepris de leur raconter mon histoire, ceux à quoi ils acquiescèrent et m'emmenèrent à leur poste. J'attendis des heures durant jusqu'à ce que l'un des gardes vienne m'annoncer la nouvelle, j'étais convié à rencontrer l'empereur.

Dès le lendemain, on me convia au Palais Impérial et dans l'attente de mon audience, tout les membres de mon corps tremblait : qu'allait il advenir de moi ? Mes rêveries furent vite interrompus par le son de trompettes de la garde qui m’annoncèrent le début de mon audience.

Les jambes tremblantes, je m'avançais lentement sur le tapis rouge en direction du trône. Le souverain était présent devant moi, et m'accueillit en ces mots « Sois le bienvenu étranger, qui que tu sois, si tu considère cette terre comme la tienne, l'Empire du Tchad sera ton foyer ».

D'un geste de main, il me désigna les quelques hommes qui se tenaient à ses côtés, et qu'il me décrivît comme étant ses conseillers de la guerre, de la construction et de la production.

Il entrepris de m'expliquer l'histoire de son pays, de ce vieil Empire qui récemment renaquit de ses cendres. Il m'expliqua que le peuple du Tchad était majoritairement composé de serfs, qui aux ordres des vassaux de l'Empereur cultivaient paisiblement la terre, aménageaient les villes et exploitaient les campagnes.

La conversation semblait également passionner l'Empereur qui m'emmena au dehors, voir les villes et les campagnes Tchadiennes. J'ai été conquis par ce que je voyais, les gens d'ici y menaient une existence sereine. Ce n'était pas un train de vie faste et luxueux non, c'était une vie simple loin des tracas des cités animées que j'avais longtemps connu. A la fin de notre entretien, l'Empereur me proposa dans sa grande sagesse d'intégrer sa Cour et d'être son Vassal. J'y ai mûrement réfléchi, mais j'ai rapidement songé qu'un nouveau départ ne serait après tout que plus bénéfique.

Désormais, je considère le Tchad comme ma terre, et comme ma patrie.